Inédit 34.

Du postmoderne au postmédia, par

Les philosophes postmodernes ont beau papillonner autour des recherches pragmatiques, ils restent fidèles à une conception structuraliste de la parole et du langage qui ne leur permettra jamais d’articuler les faits subjectifs aux formations de l’inconscient, aux problématiques esthétiques et micro-politiques. Il faudrait en revenir à une évidence simple, mais combien lourde de conséquences, à savoir que les agencements sociaux concrets mettent en cause bien d’autres choses que des performances linguistiques : des dimensions éthologiques et écologiques, des composantes sémiotiques, économiques, esthétiques, corporelles fantasmatiques, irréductibles à la sémiologie de la langue, une multitude d’univers incorporels de référence, qui ne s’insèrent pas volontiers dans les coordonnées de l’empiricité dominante.

Postmodern philosophers may flirt with pragmatics, but they remain trapped within a structuralist conception of speech and language, which prevents them from articulating subjective facts to the formations of the unconscious, to the realm of aesthetics and micropolitics. One should start again from the basic (but immensely important) fact that concrete social devices deal with much more than mere linguistic performance : they are made up of ethological and ecological dimensions, of semiotic, economic, aesthetic components, of bodily fantasies irreducible to linguistic semiology, displaying a multitude of disembodied universes of reference, which do not easily fit within the coordinates of our ruling empiricism.

Multitudes en images

Stéphane Degoutin & Gwenola Wagon. Le rêve de la raisonFlorence LazarPost storyboard, d’après le film Touki Bouki de Djibril Mambety DiopPartitions <br>« Impressions… d’être »Suzanne Doppelt. Dans le genre poésieConfusion / New Order?
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