Les transformations de la structure de classe associée au néolibéralisme en Bolivie pourraient être, paradoxalement, les conditions de possibilité pour l’émergence de propositions plurielles et pluriculturelles. L’épuisement des promesses jamais satisfaites de la modernité eurocentrée, l’altération des hiérarchies traditionnelles aux différents niveaux géographiques (localité, région, État, international) engendrée par les formes dans lesquelles se manifeste la globalisation dans les périphéries, et le retour – volontaire et planifié – à une souveraineté étatique qui n’a jamais été qu’une aspiration créole-urbaine, ont rompu les certitudes traditionnelles : les futurs imaginables, les formes d’organisation classiques, les sujets de changement et leurs identités, les classifications géographiques et raciales.
The transformations undergone by the class structure associated with neoliberalism in Bolivia could be, paradoxically, the conditions for the possibility of an emergence of more plural and pluricultural propositions. The exhaustion of perpetually unsatis fied promises of eurocentric modernity, the alteration of traditional hierarchies at different geographical levels (local, region, state, international) engendered by the forms in which globalisation manifests itself in the peripheries, and the – voluntary and planned – return to a state sovereignty which was never more than a creole-urban aspiration, have broken traditional certainties: imaginable futures, classic forms of organisation, subjects of change and their identities, geographical and racial classi fications.