Avec son « Grenelle de l’environnement », la France vient de définir les contours d’un nouveau modèle de croissance, d’une nouvelle régulation du capitalisme et des normes comportementales exigées par ce modèle. Ce qu’André Gorz avait anticipé dès 1974. Lire Gorz, c’est comprendre l’installation progressive de la biopolitique du capital, du capitalisme endurable. C’est affirmer, contre ce que Illich nomme la « gestion bureaucratique de la survie humaine », l’autonomie. C’est se déclarer, forcément, anticapitaliste. Une pensée authentique de l’écologie politique sait que la vie ne se capitalise pas.
With its recent multi-partner environmental negotiations, France has sketched the outlines of a new growth model and a new regulation of capitalism, complete with the behavioral norms required by this model. André Gorz predicted all that, from 1974 onwards. To read Gorz is to understand the gradual onset of a biopolitical capitalism, an endurable capitalism. His texts are an assertion of autonomy, against what Illich called « the bureaucratic management of human survival ». With Gorz, we necessarily declare ourselves anti-capitalist. A true understanding of political ecology knows that life cannot be capitalized.