Connaître la littérature, connaître avec la littérature, par Macherey Pierre
Claude Amey. – Dans votre dernier livre A quoi pense la littérature ?, vous posez la question de l’approche des textes littéraires en terme de philosophie. Alors d’emblée, pour aborder le thème central de ce supplément de Futur antérieur, est-ce qu’il s’agit de réactiver la démarche philosophique en la matière, comme une voie d’accès aux … Continuer la lecture de Connaître la littérature, connaître avec la littérature
L’esthétique de la déconstruction, du romantisme à Nietzsche et Derrida, par Zima Pierre V.
Refoulée par la sémiotique, la psychanalyse et d’autres sciences sociales, l’esthétique est devenue en France un phénomène marginal souvent relégué aux échelons de la spéculation métaphysique. Bien qu’elle soit à certains égards un produit de la philosophie idéaliste allemande des siècles passés (le mot aesthetica/Ästhetik a été introduit par A. G. Baumgarten – 1714-1762 – … Continuer la lecture de L’esthétique de la déconstruction, du romantisme à Nietzsche et Derrida
La querelle des modernes et des post-modernes, par Leenhardt Jacques
Le trois centième anniversaire de la Querelle des Anciens et des Modernes n’est pas encore célébré qu’on a déjà enterré la modernité. Et cela n’est même plus une nouveauté puisqu’on peut dire qu’il y a déjà bien un siècle que son cadavre se décompose, même si on peut encore se faire un petit nom en … Continuer la lecture de La querelle des modernes et des post-modernes
Les symboliques et l’ouverture du texte, par Viala Alain
L’esthétique a des objets très concrets. Aussi, plutôt que d’exposer ici quelque élément de réflexion lancés d’abord dans des modèles abstraits il est je crois, plus pertinent de cheminer à partir de questions nées de la pratique. La mienne est essentiellement critique (en cela elle se distingue des logiques de la création ou du « … Continuer la lecture de Les symboliques et l’ouverture du texte
Kant sans Kant, ou le plaisir du sens littéraire, par Amey Claude
Peut-être pour la première fois dans l’histoire occidentale pouvons-nous envisager l’art en tant qu’expérience que l’homme en fait, dans le cadre de l’expérience qu’il fait du monde, certes, mais délestée des dogmes, des tutelles prescriptives sinon des illusions et alibis normatifs. L’objectivité du beau, le caractère « affirmatif » de la culture, le bon office … Continuer la lecture de Kant sans Kant, ou le plaisir du sens littéraire
Vittorini fait un clin d’oeil à Glenn Gould (Esquisse pratique pour une conversation fabulée), par Passerone Giorgio
A la fin de Conversation en Sicile, la simple présence d’une voix-off souhaite au roman d’être retrouvé dans une bouteille à la mer et indique à la manière d’Adorno, le modèle de la seule « communication » utile pour nous aujourd’hui : à contretemps des idéaux intersubjectifs et de leurs pratiques qui constituent le consensus … Continuer la lecture de Vittorini fait un clin d’oeil à Glenn Gould (Esquisse pratique pour une conversation fabulée)
Prophéthie et narration ( réflexion à partir de Max Weber), par Despoix Philippe
Max Weber a laissé, même si c’est sous forme fragmentaire, une « sociologie de l’art » qui reste méconnue. Les formes d’art y sont traitées sous deux angles distincts : celui des transformations des matériaux et des techniques, et celui des processus de valorisation esthétique proprement dits. Les premières sont l’objet d’une histoire de l’art … Continuer la lecture de Prophéthie et narration ( réflexion à partir de Max Weber)
Autour d’un malentendu : sur l’enjeu de la littérature nationale chez Herder, par Modigliani Denise
Il y a une historicité de la lecture de Herder. Par exemple en France. Où Herder, méconnu bien que souvent cité, devient à présent un enjeu. Pour divers débats européens, suscités par les bouleversements géopolitiques récents, et se rattachant pour la plupart aux questions posées par les nationalités. Débats dont le point de vue, par … Continuer la lecture de Autour d’un malentendu : sur l’enjeu de la littérature nationale chez Herder
Chant du cygne/ chant des pistes, par Arcuri Carlo
Ces notes sont consacrées à la voix et à la fragilité de son statut. Si éloignés que nous soyons des époques « à forte teneur orale », des pratiques et de la « théâtralité » littéraires de l’Antiquité et du Moyen-age, l’articulation de la voix nous convoque cependant à sa rencontre. Sous quelle forme et … Continuer la lecture de Chant du cygne/ chant des pistes
Présentation, par Arcuri Carlo
Notre condition présente est marquée par le délestage. L’idéologie du capital-parlementarisme ne parle plus de ses dossiers tant ses tiroirs sont vides, sauf à compter les prestations philosophiques qui prétendent redorer ses valeurs en dépit du flagrant démenti que l’état du monde leur inflige ; et la barque des idéaux du communisme s’est échouée sur … Continuer la lecture de Présentation
Esthésis – anesthésie, par Faye Jean-Pierre
Nous nous éloignons lentement – des moments dérisoires. Il fut un moment où le monde était livré aux textuaires. Ceux-là prônaient un univers caché dans un cahier. L’instant intéressant est, à l’inverse, celui où le souffle ouvre les pages, et fait voler leurs lettres dans l’univers. Ce vol des lettres est notre énigme. Je m’attarderai … Continuer la lecture de Esthésis – anesthésie
L’oubli, la trace et la fiction : sur la généalogie du roman entre l’épigraphe funéraire et la parodie de Plutarque, par Angenot Marc
Mikhail Bakhtine allait répétant vers 1930 une petite phrase qui devait contribuer à lui créer des problèmes avec les autorités bolcheviques : « Les Soviets ne s’occupent pas assez des morts ! » Trait de mysticisme peut-être, mais de quel mysticisme exactement ; quel pouvait être le devoir des Soviets vis-à -vis des morts ? C’est … Continuer la lecture de L’oubli, la trace et la fiction : sur la généalogie du roman entre l’épigraphe funéraire et la parodie de Plutarque
Pour une esthétique du témoignage, par Clancy Geneviève
« Le murmure angoissé des luttes souterraines pour ceux qui ont appris à lire dans les ténèbres[[Kateb Yacine : L’oeuvre en fragments, Ed. Sinbad.. » Comment lire entre les brisures des faits ? Comment pénétrer entre les récifs de durées, de ruines et d’amour ? Comment dire l’histoire des exigences, des urgences, des gestes éclairs, … Continuer la lecture de Pour une esthétique du témoignage