Les habitants des squats sont des mal-logés parmi d’autres. Loin d’être les « marginaux » que l’on décrit parfois, ils sont idéal-typiques de la ville occidentale contemporaine, en tant qu’elle produit des formes interstitielles d’habitat permettant de pallier le manque de logements accessibles aux classes populaires. Mais les pouvoirs publics peinent à admettre le caractère ordinaire du squat, en même temps qu’ils disposent de peu de moyens légaux pour faire face aux spéculateurs privés. Le récit du squat de la rue Cavaignac sur lequel se fonde cet article décrit la multiplicité des conditions nécessaires pour que les habitants d’un squat, victimes d’un incendie, soient décemment relogés, et que les « squatteurs » se muent en « sinistrés ».
The inhabitants of squats are not unusual
Among other conditions, urban squatters are people suffering from bad housing. They are ordinary people in Western contemporaries cities. But public authorities deny the banality of squats, and lack of legal tools to regulate speculation. The story of a squat, on the rue Cavaignac, describes the variety of conditions needed in order to access to decent housing for the inhabitants of this squat after its destruction by fire, and to make them considered as victims of a disaster.